Financial and economic values of bushmeat in rural and urban livelihoods in Cameroon: Inputs to the development of public policy

Traditional wildlife hunting has been described mainly from studies of local practices and from the monitoring of urban bushmeat markets. However, the overall value chain connecting hunters to end consumers remains largely unknown, thus preventing any estimate of the actual socio-economic importance of the bushmeat sector. On the basis of existing literature, this paper provides an order of magnitude for the financial and economic benefits of the bushmeat commodity chain in Cameroon. The following conservative conclusions were arrived at:

(1) The annual turnover of the bushmeat sector in the country is likely to be close to €97 million, i.e.36% more than the official assessment derived from public accounts.

(2) The bushmeat sector may contribute 0.17% to Cameroon's GDP (non-oil), as much as the mining sector.

(3) Self-consumption of bushmeat in rural areas may amount to gross annual economic benefit of more than €142 million.

However, bushmeat in a country like Cameroon needs to be managed so as to guarantee the food security of urban and rural populations, as well as maintain a substantial source of revenue for communities, all of this without depleting the resource. Achieving this goal requires policy makers to disassociate wildlife harvesting from 'poaching' and the extirpation of species. It is crucial to go beyond the dominant narrative of a (real but over simplified) notion of a conservation crisis, to address its important livelihood and welfare dimensions.





Spanish
La caza tradicional de fauna salvaje ha sido descrita principalmente a partir de estudios sobre prácticas locales y a partir del monitoreo de mercados urbanos de carne de animales salvajes. Sin embargo, la cadena de valor global que conecta a los cazadores y los consumidores finales sigue siendo desconocida, impidiendo así cualquier estimación de la actual importancia socio-económica del sector de carne de caza. Sobre la base de la literatura existente, este artículo ofrece un orden de magnitud de los beneficios financieros y económicos de la cadena de producción de carne de caza en Camerún. Se alcanzaron las siguientes conclusiones conservadoras:

(1) El volumen de negocios anual del sector de la carne de caza en el país es probablemente cerca de 97 millones de €, es decir, 36% más que la evaluación oficial derivada de las cuentas públicas.

(2) La industria de la carne de animales salvajes podría contribuir 0.17% al PIB de Camerún (no petrolero), tanto como el sector minero.

(3) El auto-consumo de carne de animales salvajes en las zonas rurales puede equivaler a un beneficio económico bruto anual de más de 142 millones de €.

Sin embargo, la carne de caza en un país como Camerún debe gestionarse de modo que se garantice la seguridad alimentaria de las poblaciones urbanas y rurales, así como mantener una fuente importante de ingresos para las comunidades, todo esto sin agotar el recurso. Para lograr esta meta se requiere que los responsables políticos disocien la cosecha de la fauna de la «caza furtiva» y la extirpación de especies. Es fundamental ir más allá de la narrativa dominante (real pero sobre-simplificada) de una crisis de conservación, y abordar también las importantes dimensiones sociales y económicas vinculadas a la carne de animales silvestres.

French
La chasse traditionnelle a été décrite surtout sur la base d'études des pratiques locales et de suivis des marchés urbains de gibier. Toutefois, la chaîne de valeur globale qui relie les chasseurs aux consommateurs finaux demeure largement inconnue, ce qui empêche toute estimation de l'importance socio-économique réelle de ce secteur. Sur la base de la littérature existante, cet article fournit un ordre de grandeur des avantages financiers et économiques de la filière de la viande de brousse au Cameroun. Plusieurs estimations conservatrices sont fournies pour ce secteur:

(1) Le chiffre d'affaires annuel de cette filière au Cameroun est probablement proche de 97 million d'Euros, soit 36% de plus que l'estimation officielle de la comptabilité nationale.

(2) La filière de la viande de brousse peut contribuer à 0.17% du PIB (hors-pétrole) du Cameroun, autant que le secteur minier.

(3) L'autoconsommation de gibier en milieu rural peut atteindre un avantage économique brut dépassant 142 million d'Euros par an.

Cependant, la viande de brousse dans un pays comme le Cameroun a besoin d'être gérée afin de garantir la sécurité alimentaire des populations urbaines et rurales, ainsi que de maintenir une source importante de revenus pour les communautés, tout en n'épuisant pas la ressource. Atteindre cet objectif nécessite que les décideurs désassocient le prélèvement de la faune au braconnage et à l'extinction des espèces. Il est crucial d'aller au-delà du discours dominant sur la notion (réelle mais simplifiée à l'excès) de crise de conservation pour considérer les impacts significatifs sur les conditions de vie et le bien-être humains.